Par Monts et par Vaux

 

Copyright © 2009, Juventino, Tous droits réservés.

Biotopes

Mollusques

Insectes

Invertébrés divers

Flore

Vertébrés

________________________________________________________________________________________________________________________

Villages et Villes

Paysages

Ponts

Traces du passé

Edifices religieux

Visitez aussi sur notre autre site « L’école buissonnière » les paysages de nos biotopes et faites connaissance avec la flore et la faune qui les peuplent.

 

Châteauneuf-Villevieille (ancien village médiéval) (Alpes-Maritimes)

Vers l’index des Villages et Villes des Alpes-Maritimes

 

       Châteauneuf-Villevieille est un village des vallées du Paillon dans l’arrière-pays niçois, à 25 kilomètres environ de Nice. Construit à 519 mètres d’altitude, il domine de plus de 300 mètres le gros village de Contes au fond de la vallée du Paillon de Contes. La commune a changé de nom en 1992; elle s’appelait auparavant Châteauneuf-de-Contes. Mais la partie qui nous intéresse est l’ancien village médiéval ruiné qui se situe plus haut, à 750 mètres d’altitude, sur la crête entre les vallées du Paillon de Contes à l’est et du Rio Sec ou Paillon de Tourrette à l’ouest. Il domine ainsi Tourrette-Levens de 400 bons mètres.

 

       Toponymie : Il est évident que l’on retrouve dans le nouveau nom l’allusion à la vieille ville de Châteauneuf (le nouveau château).

 

Châteauneuf-Villevieille - ancien village médiéval (Alpes-Maritimes), 750 m. d’alt., les 13 Avril et 8 Juin 2008 et le 3 Mai 2009, pour toutes les photos de la page.

 

       Chateauneuf-Villevieille, un patrimoine restauré !

 

Le village, abandonné et quasiment en ruine est facilement accessible et visitable en prenant quelques précautions élémentaires; depuis quelques années, il est en cours en cours de restauration..

 

L’enceinte du village médiéval fortifié, le « Castel Nuovo » est déserté depuis trois siècles. Edifié au VIIème siècle pour se protéger des incursions fréquentes des Lombards et Sarrazins le site ne possédait aucune source d’eau potable et les habitants ne disposaient que de citernes pour la conserver.

 

Leur condition de vie s’étant améliorée et ayant retrouvé la sécurité, les habitants abandonnèrent leur place forte en nid d’aigle à partir du XVIIème siècle et retournèrent vivre en contrebas dans le bourg actuel.

 

Ils emportèrent avec eux les tuiles et les pierres de taille pour y rebâtir leur maison.

Peu à peu le site se dégrada, jusqu’à ce que la tour pigeonnier et une tour d’angle, pourtant classés aux monuments historiques en 1939, menacent de s’effondrer.

 

Dans le but de sauver la tour pigeonnier symbole de la commune, la municipalité a fait appel en 2000 à un chantier de jeunes.

Les résultats furent mitigés.

Se constitua ensuite une équipe de bénévoles regroupant pour partie les propriétaires privés détenant l’essentiel, des 3,4 hectares du site classé.

Les premiers travaux conduits sans pré-étude scientifique préalable ne satisfirent pas la direction régionale des affaires culturelles malgré le grand enthousiasme dans lequel ils furent menés.

Une meilleure concertation avec les services de l’état permit d’engager une restauration conforme à l’histoire du lieu.

L’archéologue précise comment remonter les murs et où prendre les pierres et valide chaque étape des travaux.

Car il convient avant d’entreprendre une restauration d’établir un état des lieux afin d’éviter toute perte d’information scientifique.

Sans ce préalable et avec les meilleures intentions du monde, on peut effacer sans le vouloir ni le savoir des siècles d’histoire.

Une restauration n’est pas neutre.

Un autre écueil à éviter : l’interprétation renvoyant à une réalité n’ayant jamais existé, domaine où le risque d’erreur est élevé.

On pourrait ainsi croire que l’enceinte du village est d’origine médiévale alors qu’elle est largement postérieure et fut édifiée peu de temps avant que le Castel Nuovo ne commence à être déserté par ses habitants.

Jadis prospectées dans le but d’y récupérer des matériaux de construction, les ruines attirent  de nos jours  un large public intéressé à la sauvegarde du patrimoine, à sa restauration et rénovation.

Cet engouement débuté il y a une dizaine d’années ne fait que s’amplifier partout en France, cependant l’Etat  finance de moins en moins les chantiers culturels et les archéologues alertent l’opinion sur l’état d’abandon de certains monuments.

Ces derniers accueillent cependant avec méfiance quand ce n’est pas réticence les initiatives des particuliers.

Il s’agit donc de concilier scientifiques, services de l’Etat et bénévoles afin de créer une équipe dynamique, efficace et travaillant dans le respect du monument en toute convivialité.

Le mécénat permet de financer l’achat de matériaux.

L’entreprise Lafarge offre le ciment.

En 2007 elle fut également aidée par la Fondation du patrimoine, à l’origine d’une souscription de 1700 euros.

Cette fondation se propose de faciliter les restaurations en recherchant des financements auprès de particuliers ou entreprises bénéficiant en retour de déductions d’impôts.

Elle intervient également auprès de propriétaires privés réhabilitant des  biens ne figurant pas à l’inventaire des monuments historiques mais présentant un intérêt patrimonial.

Il leur est délivré un label fiscal leur permettant de déduire tout ou partie du montant des travaux.

Pour l’instant (2009), seules 18 des 163 communes du département en sont membres, mais gageons de son expansion car les donateurs peuvent vérifier que l’intégralité des dons finance le projet ainsi que l’avancée des travaux.

Pour en savoir plus : http://www.fondation-patrimoine.net/

Les terrains étant inconstructibles, toute spéculation foncière est exclue et le site est assuré de bénéficier d’un cadre intact et préservé, chose rare et appréciable dans notre région.

 

 

 

 

 

Certaines parties sont complètement enfouies sous la végétation !

 

 

En se promenant dans les « rues » du vieux village abandonné :

 

 

 

 

Châteauneuf-Villevieille - ancien village médiéval (Alpes-Maritimes), 750 m. d’alt., les 13 Avril et 8 Juin 2008 et le 3 Mai 2009, pour toutes les photos de la page.

 

___________________________________________________________________________________________________________________

 

Vers l’index des Villages et Villes des Alpes-Maritimes